Ignifugation des matériaux biosourcés
L’action qui consiste à empêcher un matériau – le bois en particulier – de brûler s’appelle l’ignifugation. On dit alors que le bois est ignifugé. Sa réaction au feu est totalement modifiée. Il existe plusieurs procédés pour ignifuger le bois et différents stades d’ignifugation correspondant à des classements normalisés.
Le triangle du feu
La combustion est une réaction exothermique d’oxydoréduction. Lorsque la combustion est vive, elle se traduit par une flamme. La réaction chimique de combustion ne peut se produire que si l’on réunit trois éléments : un combustible (le bois par exemple), un comburant (l’oxygène) et une énergie (la chaleur) d’activation en quantités suffisantes.
Il n’existe pas de bois ininflammable. Par essence, le bois est un matériau organique et donc brûle. Cependant, certains bois brûlent plus facilement que d’autres. C’est la raison pour laquelle il est admis que les bois feuillus de plus de 14 mm sont M3 alors que les résineux de même épaisseur sont M4. En outre, il arrive que certains bois particulièrement denses ou bien possédant une « chimie » particulière arrivent à passer la barre du M2. Ces bois sont par exemple certaines essences exotiques (tropicales ou des hautes latitudes ou altitudes). En aucun cas un bois naturel ne peut atteindre un classement Euroclasse B ou M1.
Ignifugation de surface ou par imprégnation ?
Ignifugation en autoclave
Il est possible d’améliorer le comportement au feu de tout matériau ligno-cellulosique : le bois, le rotin, le bambou, le palmier, le chaume, etc. Seule la technique ou les paramètres du cycle d’imprégnation en autoclave et du séchage peuvent varier selon les caractéristiques des éléments à ignifuger.
Woodenha Industries possède une installation dédiée exclusivement à l’ignifugation par imprégnation de produit ignifuge. L’autoclave spécifique pour imprégner le bois sous pression est optimisé pour cela et permet d’obtenir de très bonnes rétentions même sur des essences réputées réfractaires. L’efficacité de l’ignifugation étant liée à la masse de produit ignifuge déposée dans le bois, Woodenha Industries pèse systématiquement les bois avant et après traitement pour mesurer le taux de rétention réel du produit.
Le bois, qui plus est ignifugé, est un matériau hygroscopique : il se met en équilibre avec l’humidité ambiante de l’environnement dans lequel il est mis en œuvre. Pour une bonne stabilité des bois en service, le séchage est nécessaire.
Le principe du séchage du bois est fondé sur la ventilation de l’air, l’augmentation en température, la gestion de l’humidité de l’air et éventuellement de la pression atmosphérique. La durée du séchage dépend principalement de l’épaisseur des bois, de leur humidité initiale, de l’humidité finale visée, de l’essence ou du type de produit, de l’épaisseur des baguettes. Cette période varie entre quelques jours et plusieurs mois.
L’hygrométrie doit être contrôlée en fonction des utilisations du bois. Woodenha Industries contrôle tous les paramètres de son processus de séchage du bois (humidité de l’air, température, humidité des bois) à l’aide de sondes spéciales et pilote ses cycles de séchage de manière très précise afin de garantir un résultat optimum. Dans cette même optique, Woodenha Industries assure la traçabilité de ses cycles de séchage.
Finition intumescente
Lorsque les dimensions des éléments se révèlent incompatibles avec le passage en autoclave, Woodenha Industries propose des solutions d’ignifugation de surface avec l’application de vernis intumescent ou ignifugeant (incolore ou teinté) ou bien de peinture intumescente opaque (blanche ou teintée).
Ces types de finition permettent d’obtenir une très bonne réaction au feu du bois (Euroclasse B ou Euroclasse C). Leur application s’effectue soit sur chantier soit en usine.
Une finition intumescente ou ignifugeante permet notamment de classer au feu des produits bois non adaptés à l’ignifugation en autoclave, d’offrir des solutions d’ignifugation dans des délais très courts, d’éliminer des oublis sur chantier ou encore de rénover des bâtiments dont l’usage est transformé en ERP par exemple.
Conseils & Expertise bois - Feu ?
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