La durabilité d’un ouvrage en bois est fonction des caractéristiques intrinsèques de l’essence, mais aussi de la conception et de l’exposition ou non de l’ouvrage aux facteurs climatiques (intempéries, UV, etc.). Il appartient au prescripteur de définir l’ensemble des paramètres influents qui permettent d’assurer la durabilité de l’ouvrage. L’ignifugation en autoclave de Woodenha Industries est compatible avec d’éventuels traitements de préservation biologique pouvant s’avérer nécessaires pour des bardages par exemple.
Les classes d’emploi des bois
La norme européenne NF EN 335 définit 5 classes d’emploi qui correspondent aux différentes situations en service auxquelles peut-être exposé le bois. Une classe d’emploi n’est pas une classe de performance.
Classe d’emploi 1
Bois mis en oeuvre à l’intérieur à l’abri des intempéries. ex : parquets, meubles, etc.
Classe d’emploi 2
Bois mis en oeuvre à l’intérieur mais pouvant faire face à des risques d’humidité ponctuelle. ex : charpentes, éléments de toitures, etc.
Classe d’emploi 3
Bois mis en oeuvre à l’extérieur soumis à des alternances rapides d’humidité et de séchage. ex : menuiseries extérieures, bardages, etc. Le niveau de durabilité conférée peut être choisi en fonction de la sévérité de l’exposition, du temps d’humidification et de la section des bois.
Sous faible exposition et faible épaisseur (Classe 3.1) selon définition du DF P20-251, la période d’humidification des bois est courte du fait d’un séchage rapide ou d’une conception favorisant l’évacuation de l’eau), une protection superficielle peut être suffisante (accessible par tous les procédés). Pour garantir une longue durée de vie, il est indispensable d’appliquer aussi des produits de revêtement de surface (lasure, peinture) adaptés et d’en assurer l’entretien.
Sous forte exposition (classe 3.2), la période d’humidification des bois est prolongée, sans être continue, l’eau peut s’accumuler et les bois sèchent plus lentement après humidification, une protection en profondeur est nécessaire (préservation par procédé autoclave uniquement).
Classe d’emploi 4
Bois mis en oeuvre à l’extérieur soumis à une humidité permanente. ex : poteaux, platelages et par extension toute conception induisant des pièges à eau.
Classe d’emploi 5
Tous les ouvrages en bois en contact avec l’eau de mer.
Les bardages en bois ignifugés classe 3
La majorité des bardages ignifugés avec le procédé BIME® doivent avoir l’aptitude d’être utilisés en classe d’emploi 3. Dans ces emplois et suivant la durée de vie visée, certaines essences purgées d’aubier ne nécessitent pas de traitement de préservation (hors besoin de protection contre les termites). C’est le cas par exemple du duramen dit « bois de cœur » de chêne, châtaigner, pins, mélèze, douglas et de nombreuses essences tropicales, mais aussi aux bois modifiés thermiquement. Lorsqu’un traitement de préservation biologique est nécessaire, il s’applique aux seules essences pour lesquelles les critères de pénétration des produits biocides seront suffisants (critères de pénétration cf. EN 350-2 et NF B50 105-3).
Le bois « purgé d’aubier » est à notre sens très conceptuel et/ou très défavorable au rendement hors des zones tropicales d’approvisionnement ; un bardage issu d’une bille de pied sans nœud tout en exploitant l’aubier au maximum donnera les meilleurs résultats en terme d’imprégnabilité et de stabilité de surface. Elle présentera donc les performances les plus durables. On retrouve encore mieux ces caractéristiques sur des bardages lamellés-collés dont les défauts sont encore plus expurgés. Woodenha Industries peut sur demande combiner traitement de préservation par aspersion et ignifugation BIME® pour les bardages mis en œuvre en classe d’emploi 3.1, et possède en outre Rapport de Classement et de durabilité de classement sur du bardage en épicéa (Euroclasse C-s1,d0) ayant subi un traitement de préservation en autoclave (classe 3.2).
Quelles essences de bois pour les bardages ignifugés ?
La durabilité naturelle de chaque essence est propre et variable. Elle résiste ainsi plus ou moins aux agents de dégradation biologique. Lorsqu’une essence de bois n’a pas une durabilité naturelle suffisante pour l’usage qu’on souhaite en faire, il est nécessaire de lui conférer cette durabilité au moyen d’un traitement adapté : on parle de durabilité conférée.
L’essence star possédant une durabilité naturelle pour la classe d’emploi 3 est le Red Cedar. Woodenha Industries a passé avec succès des tests SBI validant Euroclasse B et Euroclasse C pour des bardages en Red Cedar. Le douglas totalement purgé d’aubier (duramen uniquement) rentre également dans ces dispositions, mais nous recommandons pour cette essence d’utiliser du douglas avec aubier que nous traiterons sur notre ligne de préservation par aspersion, compatible avec le procédé d’ignifugation pour l’extérieur BIME®. Dans la même veine, le mélèze, l’épicéa et bientôt les pins maritime ou sylvestre conviendront (durabilité conférée).
Dans tous les cas – ignifugation ou non – afin de garantir une longue durée de service des bois mis en œuvre en extérieur, il est indispensable d’employer une qualité de bois adaptée, de concevoir un système constructif drainant, d’appliquer des revêtements de surface hydrofuges de type Verniflam® F4X (filmogène) ou BIME®F1 (non-filmogène), de stocker et de poser dans les règles de l’art des DTU (Document Techniques Unifiés) et d’en assurer une maintenance programmée au travers de visites de contrôle régulières.