Revêtements de façades sur les logements collectifs

Les exigences de réaction au feu des revêtements de façades sur les logements collectifs

Les bâtiments d’habitation sont des bâtiments ou parties de bâtiment abritant un ou plusieurs logements, y compris les foyers tels que ceux pour jeunes travailleurs ou personnes âgées. Sont exclus les locaux destinés à une activité professionnelle ne partageant pas le même ensemble de pièces que la vie familiale ainsi que les établissements recevant du public.

Exigences pour les revêtements de façades

L’arrêté du 07 août 2019, modifié par celui du 13 novembre 2019, article 12-13 nous présente les exigences suivantes :

(voir tableau des familles d’habitation).

– (D-s3,d0* : Les éléments à claire-voie ne sont pas forcément classés D-s2,d0 (voir article « La pose à claire-voie et la réglementation incendie : un casse-tête à décrypter ! 🔥« )
– (A2-s3,d0 ou classe de réaction au feu mentionnée dans une Appréciation de Laboratoire*** : L’Appréciation de Laboratoire (APL) décrit la performance d’un produit, d’un élément de construction ou d’un ouvrage, en s’appuyant sur des résultats expérimentaux, des simulations numériques ou des expertises.)

En résumé :

  • Le bois en revêtement de façade est autorisé pour les bâtiments de la 1ère à la 3ème
  • Pour la 3ème famille, la justification de la performance est requise en dérogation.
  • Pour la 4ème famille, le bois n’est pas autorisé en façade, posant ainsi un problème pour certains projets de rénovation, notamment dans les Alpes.

 

L’Appréciation de laboratoire de la filière bois

L’APL de référence élaborée conjointement par le CSTB et le FCBA, est : Bois et propagation du feu par les façades. : https://www.woodenha.com/arrete-du-7-aout-2019-relatif-a-la-protection-contre-l-incendie-des-batiments-d-habitation/

Ce document synthétise des essais réalisés à l’échelle 1 sur un montage R+2 avec le test LEPIR II (Local Expérimental pour Incendie Réel à 2 niveaux). Il permet de tester des systèmes de façade afin de répondre aux objectifs de performance et de sécurité indiqué dans les arrêtés. Il est notamment mentionné que l’utilisation de déflecteurs, d’obturateurs de lame d’air et d’écrans thermiques sont des moyens de poser des éléments en bois en façade.

 

Pourquoi choisir les technologies Woodenha Industries pour les façades ?

1. Longueur de débord des déflecteurs

Les tableaux de l’APL montrent l’influence du type d’écran thermique, du bardage et du classement au feu sur la longueur de débord à respecter :

  • Avec un classement D-s2,d0 pour un bardage de 26 mm, le débord est de 200 à 250 mm selon la pose.

Avec le procédé BIME® de Woodenha industries permettant d’atteindre un classement B-s1,d0, cette longueur est réduite à 50 mm, offrant ainsi une contrainte architecturale plus discrète.

(Voir tableau « Performance de réaction au feu du bardage »)

2. Usage du contreplaqué ignifugé comme écran thermique

Les pages concernées indiquent que le contreplaqué ignifugé peut être utilisé comme écran thermique pour un bardage de 26 mm, à condition que :

  • Il ait été ignifugé.
  • La façade atteigne au minimum un classement B-s3,d0.
  • Les contraintes de résistance au feu soient respectées (page 61).
  • Panneau de contreplaqué ignifugé : Épaisseur minimale de 15 mm, de classe B-s3,d0. 1) Pour les façades non porteuses si l’exigence de stabilité au feu du bâtiment est ≤ R60 / 2) Pour les façades porteuses si l’exigence de stabilité au feu du bâtiment est ≤ R30.
3. Retrait des obturateurs de lame d’air

D’après la page 61 du carnet de solutions, pour les bardages classés B-s3,d0, l’obturateur de lame d’air n’est plus requis, contrairement aux bardages classés conventionnellement en 26 mm.

4. Durabilité de la performance au feu

Le procédé BIME® repose sur une ignifugation dans la masse :

  • Un ignifuge géo-sourcé en phase aqueuse sans COV est imprégné dans la masse du bois selon des cycles spécifiques et tracés
  • Un séchage de stabilisant et d’équilibre du bois est indispensable.
  • Le saturateur non-filmogène BIME®F1 à base de résine agro-sourcée est appliqué pour des raisons esthétiques et de performance de surface. Le but est d’augmenter la durée de service et d’avoir des indicateurs de maintenance à longs termes.

Des tests de vieillissement accéléré conformes à la NF EN 16755 répétés à plusieurs reprises (sur des périodes de 1 à 5 ans) et des retours d’expérience sur des projets livrés depuis plus de 10 ans démontrent les capacités de longévité du système.

 

Conclusion

Le bois est autorisé en façade pour les bâtiments de la 1ère à la 3ème famille, sous réserve du respect des exigences de la réglementation incendie. L’ignifugation permet de réduire les contraintes architecturales pour la 3ème famille, à condition d’atteindre au moins un classement B-s3,d0 et d’avoir validé des tests de vieillissement selon la NF EN 16755 comme le rappellent à la fois le Guide de propagation du feu sur les façades en bois et la Note du ministère de l’Intérieur (Comportement au feu de produits et d’éléments de construction.

📥 Vous souhaitez en savoir plus sur la réglementation incendie et le bois? Nous avons regroupé notre expertise dans un Livre Blanc (non exhaustif), une ressource complète pour répondre à toutes vos questions.

⬇️ Téléchargez-le ici : https://www.woodenha.com/contact/#livre-blanc

Vous aimerez aussi