🔥 Un sujet d’une ténacité sans borne : Euroclasses vs Classement M 🔥
Les classements européens ont vu le jour en 1989, intégrés dans la Directive des Produits de Construction. En 2002, la norme définissant la procédure de classement Euroclasse est adoptée et transcrite dans la réglementation incendie française dès le 21 novembre de la même année.
💡 Pourtant, malgré ces évolutions, le classement M continue d’être utilisé de manière inadaptée pour décrire les performances des produits de construction, notamment pour des complexes de bardage en façade, des panneaux de construction ou des lambris. Cette confusion, bien trop répandue chez les acteurs de la construction, entraîne des erreurs significatives dans les documents techniques.
🔍 Pourquoi abandonner le classement M pour les produits de construction ?
Le classement M est désormais obsolète et inapproprié pour évaluer les systèmes constructifs :
🚨 Le Classement M : Une méthode limitée
Prenons l’exemple du test calorimétrique (NF P 92-501), appliqué aux matériaux rigides ou de plus de 5 mm d’épaisseur. On prend une éprouvette mesurant 300 x 400 mm et on la confronte avec une source de chaleur disposée à 45° d’orientation. Ce test observe :
• Temps d’inflammation initial.
• Hauteur des flammes.
• Percement et temps total de combustion.
Ces observations, basées sur des critères visuels, permettent de calculer un indice Q qui attribue une classification de M1 à M4. Le document produit est un procès-verbal (PV) de classement au feu. Mais attention ! Ces résultats sont exclusivement réservés aux produits d’aménagement (mobilier, etc.) et non aux produits de construction.
🔍 Les Euroclasses : Une classification plus complète pour la sécurité incendie
Pour les produits de construction, la norme Euroclasse repose sur le test SBI (EN 13823 – voir schéma SBI), conçu pour évaluer un complexe entier :
• Deux surfaces exposées en forme de L (1500 x 1000 / 1500 x 500 mm) composé du complexe de façade/parement/plénum qui sera posé lors du chantier.
• Soumises à une flamme de 30 kW simulant un départ d’incendie.
👉 Ce test mesure des paramètres essentiels :
• Réaction au feu : Capacité d’inflammation et propagation (classes A à F).
• Opacité des fumées : De s1 à s3.
• Production de gouttelettes enflammées : De d0 à d2.
Ces deux derniers éléments cruciaux ne sont pas couverts par le classement M, mais sont essentiels pour garantir la sécurité des occupants et faciliter l’intervention des secours.
Le document généré par ces essais est un rapport de classement. Il décrit la performance obtenue à l’issue du test avec des conditions de pose bien précises, présent dans le rapport.
À vous professionnels de respecter ces conditions sinon le rapport de classement n’est pas utilisable !
⚠️ Les risques d’une mauvaise évaluation
Une évaluation incorrecte des performances au feu peut avoir des conséquences désastreuses :
- Risque d’un chantier non conforme.
- Réévaluation coûteuse en phase d’exécution.
- Menace pour la sécurité des personnes et des biens.
🔧 Solutions : Adopter les Euroclasses dès la conception !
Les maîtres d’œuvre doivent s’assurer que chaque composant du complexe respecte les exigences de performance au feu en euroclasse pour éviter des modifications coûteuses ou des risques non maîtrisés.
📌 En résumé : Les Euroclasses, une classification essentielle
La performance au feu des produits de construction ne peut être correctement évaluée qu’en se basant sur les Euroclasses. Chez Woodenha, nous aidons les professionnels à comprendre ces enjeux et à choisir des solutions adaptées.
Vu dans les CCTP :
❌On ne dit plus : « l’entreprise fournira un PV feu pour le bardage »
✅ On dit « l’entreprise fournira le rapport de classement pour valider la performance au feu du complexe de façade »
❌On ne dit plus, « le bardage doit être M1 »
✅ On dit : « la performance attendue de la façade composée du bardage est un B-s3,d0 à minima »
❌On ne dit plus, « le bardage fait 18 mm d’épaisseur il est M3 »
✅ On dit : « comme le complexe de façade est composée d’un bardage continu de plus de 18 mm et d’une lame d’air de 40 mm sur une plaque incombustible alors conventionnellement il atteint un D-s2 ,d0 »
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